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jeudi 8 octobre 2009

Étude prospective sur l’avenir de l’industrie du ski alpin et du golf au Québec

Comme consultant en tourisme et grand adepte de ces deux sports, l’avenir des stations de ski et des terrains de golf au Québec m’intéresse au plus haut point, surtout que ces deux secteurs d’activités sont dépeints dans l’actualité comme aux prises avec de nombreuses difficultés.

Et je ne
ne parle pas de la température qui est un élément hors de leur contrôle, quoique directement relié à leurs performances. Pour le ski par exemple, les neiges relativement abondantes dans l’Est-du-Québec ces deux dernières années ont permis à plusieurs montagnes d’afficher des résultats à la hausse, ce qui n’avait pas été le cas lors des années auparavant.  L’arrivée en grand nombre des planchistes il y a quelques années et le retour de certains skieurs convertis à cette pratique semble s’estomper. De plus, le vieillissement de la population et la détérioration de sa situation économique viennent confronter les stations avec des conditions de marché de plus en plus complexes, alors qu’elles ont besoin de grosses sommes d’argent pour mettre à niveau leurs installations et leurs capacités d’enneigement.

La situation
dans le golf s’apparente légèrement à celle du ski, du moins en ce qui concerne le vieillissement de la population, dans un contexte de crise économique qui n’a pas empêché plusieurs promoteurs à ouvrir plusieurs parcours de golf dans un marché, semble-t-il,  qu’on disait déjà saturé!

Plusieurs
études ont été menées auprès des clientèles de ces deux industries afin de les profiler et de mieux les connaître, soit par leur âge, leur niveau de revenus, leurs habitudes de fréquentation, s’ils sont skieurs ou planchistes, golfeurs réguliers ou occasionnels, mais peu de recherches ont récupéré ces précieuses informations pour les traduire concrètement en termes d’impacts sur la fréquentation des stations de ski et des terrains de golf. Quel est mon potentiel de marché, quelles parts me reviennent et puis-je espérer croître encore dans cet environnement concurrentiel? Voici les questions auxquelles j’étais tenu de répondre correctement à chaque propriétaire de magasin durant les 15 ans que j’ai œuvré dans l’alimentation au détail.

Je peux
vous assurer que la structure de marché d’une station de ski ou d’un terrain de golf n’est pas très différente d’un magasin de « cacan »! Tout est une question d’offre et de demande. Ce point de saturation que les stations de ski et terrains de golf rencontrent me fait penser aux guerres que nous nous livrions dans certains marchés, jusqu’à ce que notre plus proche concurrent doive fermer ou changer de positionnement ! Allons-nous entrer dans une guerre de prix? Rénover notre réseau pour améliorer notre offre? Revoir nos opérations en magasin pour maintenir nos marges? Investir dans la formation de notre personnel pour améliorer notre service à la clientèle? Je suis certain que plusieurs d’entre vous se remémorent de bons échanges autour d’une table lorsqu’une telle conjoncture ramène la direction à la problématique du juste équilibre dans la fixation des prix de nos produits. Deux philosophies s’affrontent: travailler le volume en s’assurant de rentabiliser la station par un plus grand nombre de skieurs (recrutement de nouveaux clients par une stratégie de bas prix) ou travailler sur la marge de profits, donc en élevant les prix parce qu’on croit être encore capable de fidéliser notre clientèle? Quoi faire?

Bien analyser la situation avant de prendre quelque décision que ce soit et c’est pour cette raison que je soumet à qui le veut bien ce projet de recherche link 
qui, idéalement, devrait être mené collectivement par le plus grand nombre d’acteurs dans les secteurs concernés, même si cette étude mériterait d’être réalisée individuellement sans le moindre doute, surtout si l’on est dans une situation précaire.

Pour plus d'information, contactez sans plus tarder Robert Harmegnies
418-688-2777
418-580-3826
robert.harmegnies@videotron.ca

lundi 18 mai 2009

Les grands événements de la ville de Québec nuisent-ils au tourisme enrégion?

Les autres régions touristiques doivent-elles s’en faire avec les grands événements mis de l’avant par la ville de Québec?
 
Parlez-en en mal, parlez-en en bien, mais parlez-en! C’est probablement ce que le maire Labaume s’est dit lorsqu’il a terminé sa tournée des médias récemment. Et force est d’admettre qu’il dérange avec la programmation qu’il se promet d’offrir à Québec l’été prochain. Après avoir renouvelé sur plusieurs années le Moulin à images de Robert Lepage et convaincu Guy Laliberté et le Cirque du Soleil de se produire en permanence au centre-ville, tout juste avant le début du Moulin à images, le maire Labaume nous annonce qu’une prestigieuse exposition portant sur le corps humain sera offerte dans le vieux port. Il n’en fallait pas plus pour que des intervenants du milieu touristique expriment des mécontentements. Chez certains, la gratuité des événements de Québec pourrait en menacer d’autres en région pour lesquels des frais d’entrées sont exigés. Chez d’autres, la ville de Québec devrait demeurer sur son positionnement de « Capitale Nationale » et laisser à Montréal le soin de développer le volet culturel. Il y en a pourtant d’autres qui, comme le maire de Gaspé, voient d’un très bon œil la venue de ces projets d’animation à Québec. « Si les gens sont prêts à descendre jusqu’à Québec, ils n’auront qu’à poursuivre leur chemin jusque chez nous par la suite ». Curieux, il me semble avoir déjà lu une nouvelle à ce sujet mentionnant qu’une opération semblable menée l’été dernier par la région de Charlevoix n’avait pas vraiment porté fruit, une région pourtant très liée avec celle de Québec et beaucoup plus près que Gaspé! Souhaitons pour les gens de Gaspé que cela fonctionne cette fois-ci.
 
Mais a-t-on vraiment raison de croire que Québec va encore drainer chez elle toute la clientèle touristique l’été prochain? Encore faudrait-il que cela ait été vrai, parce qu’il semble que bien du monde en soit arrivé à cette conclusion pour expliquer leurs baisses de fréquentation la saison dernière. Alors comment se fait-il que l’hiver 2009 au Québec, si je me fie à certaines informations colligées ici et là, n’ait pas été beaucoup mieux que l’an dernier? Rien de spécial ne s’est pourtant déroulé à Québec à part le traditionnel Carnaval de Québec et les championnats du monde de Hockey.
 
À vrai dire, le portrait du tourisme au Québec a changé considérablement depuis les trois ou quatre dernières années. Je ne me mettrai pas à comparer notre offre touristique avec celle d'autres destinations internationales, de toute façon je ne m’y connais pas, mais selon certaines études que j’ai menées, le tourisme international, c'est-à-dire la clientèle provenant de l’extérieur du Canada, ne constituerait plus qu’environ 15 à 20 % du tourisme au Québec. Dans plusieurs marchés québécois, le tourisme américain par exemple a connu des baisses tellement fortes ces dernières années, que cette clientèle est passée de 12 % à 5 % en parts de marché! Et si on combine ces statistiques avec les hauts et les bas que connaît le tourisme étranger, puisque cette clientèle à l’été 2008 fut également en forte baisse, on arrive à la conclusion que le marché québécois demeure encore pour toutes les régions touristiques du Québec, le principal marché à courtiser. Alors qu’il y a quelques années, les Québécois représentaient 65 % du marché, ils font vivre maintenant l’industrie à plus de 76 %! Ho! Ho!
 
On ne peut évidemment pas attribuer ces changements structuraux à la tenue des festivités du 400e de la ville de Québec. D’autres facteurs sont à considérer. Bon, certaines personnes ont pu observer que la température imprévisible et instable qu’on a connue à l’été 2008, particulièrement lors des fins de semaine, a retenu beaucoup de monde à la maison. Et nous savons tous que l’annulation d’activités en raison de la température est néfaste parce qu’il est difficile, voir impossible de récupérer ces pertes d’achalandage, même s’il se remet à faire beau les jours suivants.
 
D’autres ont vu dans la force de notre dollar l’an dernier une opportunité de retourner faire des escapades sur la côte est américaine, chose qu’on avait cessé de faire les saisons passées pour les raisons inverses.
 
À mon point de vue, l’une des principales raisons pouvant vraiment causer tous ces chambardements, c’est la hausse du coût de l’essence combinée avec la crise économique mondiale. Avant que cette crise ne survienne au Québec, elle avait été pressentie bien avant nous en Europe et aux États-Unis. Il n’y avait que nous qui ne la voyions pas venir, alors qu’aux États-Unis des maisons de quartiers entiers étaient mises en ventes en raison de la conjoncture économique. Récemment sur mon blogue je mentionnais que le portrait de la consommation au Canada et au Québec était en pleine mutation : Statistique Canada annonçait en juillet 2008 que le prix de l’essence (+26,9%), les intérêts hypothécaires (+9%), les aliments achetés en magasin (+3 %, causée par les hausses des produits de boulangerie de +12,3 %), le mazout et autres combustibles (+49 %, mai 2008/07), n’étaient que quelques postes budgétaires des dépenses des ménages ayant contribué ces 12 derniers mois à une hausse de l’indice des prix à la consommation de 3,1 %. 10 mois plus tard, demandez au Québécois moyen quelles sont ses prédispositions face à des dépenses « extraordinaires » suite à la crise boursière et à l’insécurité qui règne actuellement. Je vous dirai qu’il n’y a pas que les ventes de « chars » qui sont en baisses, croyez-moi!
 
Lors des assises sur le tourisme tenues à Québec récemment, des pannélistes ont fait un constat qui a retenu mon attention. C’est monsieur Charles Lapointe, PDG de Tourisme Montréal qui l’a exprimé le mieux en mentionnant qu’en période d’incertitude économique, on doit s’efforcer de promouvoir notre produit auprès de nos clientèles de proximité. Ce qu'il est bon de faire pour la région de Montréal ne l’est peut-être pas pour d’autres régions ailleurs!
 
Cela m’amène à revenir à nos Québécois qui, comme je le mentionnais plus tôt, constituent le pain et le beurre de notre industrie touristique pour beaucoup de monde. Si on se réfère au tableau suivant qui présente la distribution des ménages au Québec par région économique[1], 26,09 % des ménages demeurent dans la région économique de Montréal, soit l’île de Montréal. De plus, si on considère la Région Métropolitaine de Montréal (RMR) qui inclut les couronnes nord et sud de l’île, on atteint 1 525 740 ménages, soit 47,87 % de la population du Québec! La région de la Capitale-Nationale ne compte quant à elle que 9,26 % des ménages au Québec.
 
Si on considère la RMR de Québec qui inclut les villes de Québec et Lévis en Chaudière-Appalaches, on y dénombrait en 2006 316 650 ménages pour 9,93% de la population du Québec. Il n’est donc pas surprenant que toutes les régions du Québec, incluant la ville de Québec, cherchent à courtiser les populations entourant la grande région de Montréal. La moitié du Québec y demeure. Rappelons-nous la déclaration de Monsieur Labaume lorsqu’il est arrivé à la rescousse du 400e. « Je vais aller rencontrer mon homologue Gérald Tremblay à la ville de Montréal et l’on va commencer par inviter les Montréalais à venir festoyer avec nous ». Sa cible est soudainement devenue l’ensemble des Québécois, particulièrement les Montréalais.

À mon avis, le maire Labaume venait d’être informé de ces données statistiques.
L’enjeu est donc différent dépendamment de la région qu’on veut promouvoir. Si on est à la tête de Montréal, il est légitime de promouvoir et de maintenir une image moderne de Montréal à l’international, mais on a également intérêt à garder son monde chez soi, puisque plus de 48 % de la fréquentation québécoise à des événements d’importance se déroulant à Montréal provient de sa région immédiate. Et si on est à la tête de Québec, comme de bien d’autres régions au Québec, l’idée est de convaincre les gens des régions environnantes de Montréal de venir nous visiter. C’est ce que le 400e à réussi à faire en quelque sorte, mais il y a un autre aspect qu’on oublie souvent de considérer dans nos analyses, c’est que les gens de Québec et de Chaudière-Appalaches sont demeurés chez eux pour festoyer et pour recevoir leurs amis de passage venus visiter Québec. Donc, le 400e a non seulement attiré des gens d’un peu partout au Québec, mais il a eu l’effet également de garder son monde chez elle.
 
Le 400e de la ville de Québec peut-il expliquer à lui seul les baisses de fréquentation ressenties en 2008 dans toutes les régions du Québec? Bien sûr que non. Croire en cette thèse, signifierait qu’on ignore l’impact des tous les autres facteurs pouvant influencer notre industrie touristique.  Dans quelle proportion alors ? Bien difficile de répondre également à cette question. Pour ce faire, il faudrait avoir des estimations de fréquentation des régions touristiques beaucoup plus précises que les chiffres fournis par Statistique Canada et le Ministère du Tourisme et des indicateurs sur l’achalandage des régions beaucoup plus précis que le taux d’occupation de l’hébergement. 
 
En attendant ce jour, il est toujours possible pour une région comme pour un attrait touristique d’obtenir des réponses précises à certaines de ces questions en réalisant chaque année pour son compte une étude de provenance de ses visiteurs. Le plan d’échantillonnage doit demeurer le même et refléter le portrait de la région le mieux possible, ce qui n’est pas très sorcier après tout.
 
Je ne crois pas que la tournure des événements favorise à court terme une reprise pour la prochaine saison touristique. Combien de temps cela va-t-il durer? Je ne le sais pas non plus, mais une chose est certaine, le profil des touristes de demain qui parcourront les régions du Québec  n’a pas fini de changer et seuls ceux qui seront à l’affut de ces questions sauront s’ajuster et mettre les chances de leur côté.


ROBERT HARMEGNIES MARKETING
Planification stratégique et Géomarketing 
955 Calixa-Lavallée bur 6
Québec, Québec
Canada, G1S 3H3
(Tel. 418.688-2777
(Cel. 418.580-3826
 

[1] Données 2006 de Statistique Canada.

lundi 4 mai 2009

Ventes et commerce de détail - Québec

 

Faire un diagnostic d'entreprise sur la situation de ses ventes et établir son potentiel de croissance dans un avenir rapproché n'est pas toujours chose facile. Les sources d'informations ne sont pas toujours fiables et la délimitation des zones commerciales imprécises. Dans les circonstances, il arrive régulièrement qu'on projette des ventes qu'on ne pourra jamais réaliser même en ayant un point de vente avec une offre impeccable. Un plan d'affaires négligeant cette réalité peut s'avérer néfaste pour l'entrepreneur et ses investisseurs.
 
Plusieurs facteurs interferent et doivent être pris en considération afin de bien comprendre les tendances de marché d'une ville ou d'une localité. La structure commerciale de l’offre est évidemment très importante; la composition et la nature des commerces en place (services et produits offerts), selon qu’ils sont situés dans des centres commerciaux ou sur rue, ou qu’ils soient encore regroupés dans des mégas centres en périphérie urbaine, viendront influencer directement le déplacement des populations sur le territoire, et par le fait même, leurs comportements d’achats.
Ventes et commerce de détail - Québec est une source d’information permettant à quiconque d’obtenir rapidement le profil de consommation
[1] des populations résidant dans la zone géographique de son choix, qu’elle soit des localités, des quartiers, voire des pâtés de maisons.
Que que vous soyez un petit commerçant ou une grande chaîne, un entrepreneur aguerri ou en devenir, situé sur une artère principale ou secondaire, dans un centre commercial ou sur rue, Ventes et commerce de détail - Québec établit clairement le potentiel d’affaires de votre commerce, vos parts de marché et celles de vos concurrents.
 
Pour obtenir plus d’informations, contactez-moi sans plus tarder :
 
Robert Harmegnies Marketing
Planification stratégique et Géomarketing 
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Tel. 418.688-2777
Cel. 418.580-3826
 


[1] Issu des dernières enquêtes sur le commerce de détail et de gros au Canada ainsi et sur les dépenses des ménages de Statistique Canada (Famex) actualisée et mise à jour avec les données de recensement 2006.
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jeudi 9 avril 2009

Comment s'en sortir en période de récession?

 
Une récession, étant un ralentissement de l’activité économique, elle se traduit inévitablement par une augmentation du chômage, des baisses salariales, une chute du pouvoir d’achat, une perte de confiance des ménages et par une augmentation notable des faillites. Les récessions surviennent souvent à la suite d’une phase de croissance soutenue de l’économie.
 
La plupart du temps en période de récession, les entreprises voient leurs stocks s’accumuler et par conséquent, réduisent leur production et mettent des travailleurs à pied, ce qui fait diminuer leurs gains. La spirale des faibles revenus et dépenses qui s’ensuit ébranle aussi la confiance dans l’économie.
 
Comment réagissons-nous comme simple citoyen face à ce courant qui semble se généraliser?
 
On diminue nos dépenses pour faire face à l’imprévue, tout d’un coup que? On coupe en premier lieu sur les produits et services qu’on pourrait se passer momentanément, c'est-à-dire sur certains produits de luxe comme un voyage dans le sud  ou au Québec, changer la voiture, le mobilier de maison…et puis tant qu’à y être, manger moins fruits de mer et boire une boisson gazeuse achetée en spécial plutôt que son petit rouge habituel!  Toutes les classes sociales sont concernées par une récession et revoient leurs priorités.
 
Ces changements dans le comportement d’achat du consommateur s’opèrent parfois sournoisement, dans le sens qu’il est parfois trop tard lorsqu’on s’en aperçoit.  Et pourtant, leurs répercussions sur l’entreprise se traduisent souvent de la même façon et le plan de redressement qui s’en suit tourne souvent autour des mêmes interventions. Et si on veut limiter les dégâts, c'est-à-dire maintenir ses parts de marchés, l’une de ces interventions est de mieux cibler ses marchés pour s’adresser à nos meilleurs clients avec des offres convaincantes.
 
Cependant, lorsque son entreprise s’adresse au grand public comme c’est souvent le cas dans le commerce au détail et en tourisme, cibler ses meilleurs marchés et clients  n’est pas toujours évident. Une simple étude de provenance de clientèles est souvent très instructive en pareilles circonstances. Elle permettra entre autres de délimiter précisément nos principales zones commerciales et de valider notre campagne publicitaire. D’autre part, elle fera ressortir le profil sociodémographique de notre client type et nous permettra de mieux le cibler, si vos activités publicitaires comportent de l’imprimé, de la circulaire, du marketing direct non adressé, du « couponning » etc.
 
Enfin, si vous ressentez déjà les soubresauts de la crise qui se profile dans votre secteur d’activités, il est grand temps de faire le point sur la situation.

Le comportement d’achat des québécois est en mutation…

Le portrait de la consommation au Canada et au Québec est en pleine mutation. Le prix de l’essence (+26,9%), les intérêts hypothécaires (+9 %), les aliments achetés en magasin (+3 %, causée par les hausses des produits de boulangerie de +12,3 %), le mazout et autres combustibles (+49 % , mai 2008/07), ne sont que quelques postes budgétaires des dépenses des ménages qui ont contribué ces derniers 12 mois à la hausse de l’indice des prix à la consommation de 3,1 %[1].
 
Contrairement aux débuts des années 80, alors que les fortes hausses du taux d’intérêt hypothécaire n’avaient affecté qu’une classe de la population, la hausse du dollar canadien combinée aux hausses de l’essence et des carburants créent en 2008 une pression telle sur les coûts de production de l’industrie, que ce sont TOUS les consommateurs qui, ultimement, doivent en absorber les coûts et s'ajuster.
 
Les entreprises qui seront incapables aujourd’hui de faire la bonne lecture de leur réalité de marché  pourraient très bien en souffrir grandement à court terme et voir leurs chiffres d’affaires baisser considérablement. Les ventes d’automobiles énergivores qui dégringolent au profit des petits modèles et qui affectent les fabricants nord américains comme GM et Chrysler, sont un bel exemple pour décrire les enjeux auxquels font face les entreprises : manque de vision ou résistance aux changements? Probablement les deux dans ce cas-ci.
 
En pareilles circonstances, il est possible que votre entreprise subisse les effets causés par ces ajustements que doivent faire les consommateurs. N’oublions pas qu’ils sont les seuls à décider de leurs priorités budgétaires, malgré les promotions que vous pouvez leur offrir. Or, si vous ressentez cet essoufflement, que vos ventes ne sont plus les mêmes, que certaines catégories de vos produits ou services ne génèrent plus les mêmes rendements, que de nouveaux concurrents  sont apparus dans votre localité avec une offre différente de la vôtre,  vous avez  raison de vous poser des questions sur les orientations de  votre entreprise. Pourquoi n’en profiteriez-vous pas pour mettre à jours les données commerciales de votre secteur d’activité?  Les données 2006 sur le dernier recensement des canadiens ainsi que les plus récentes données sur les dépenses des ménages étant maintenant disponibles, la situation se prête bien à une révision de votre plan d’affaires.
 
Pour terminer,  je me permets de vous rapporter quelques grands titres des derniers mois, extraits du « Journal Les Affaires » traitant de l'actualité économique, qui décrivent bien les changements qui se passent dans certains secteurs de notre économie. Je me suis permis également quelques petites observations qui se veulent bien personnelles.


« Le filon des Nutraceutiques…La beauté se vend maintenant en petits pots de yogourt! » Suzanne Dansereau, édition du 29 mars  
 Ce nouvel engouement pour les produits nutraceutiques provient certainement de ceux qui ont vu les changements dans la consommation tendre vers les produits naturels et Bio.
 « Le prix des céréales, un désastre pour les producteurs agricoles » et annonciateur d’une inflation prochaine dans le prix des aliments » François Normand, édition du 29 mars
 
« Hausses des prix du pain…La flambée des prix du blé persiste…les prix frôlent les 500 $ la tonne, en hausse de 140 % depuis janvier 2007 » Édition du 19 avril
« Les aliments restent coûteux. La hausse rapide des prix mondiaux des aliments à bondi de 85 % depuis janvier 2005 » François Duplessis, 14 juin
 Comment voulez-vous que le consommateur demeure à l’abri de pareilles hausses de prix des matières premières ?
 « Dehors les croustilles!...De plus en plus d’employeurs troquent la malbouffe contre des produits sains » Suzanne Dansereau, 24 mai
« Commander ses produits par Internet auprès des producteurs et venir chercher sa commande en ville…une initiative du marché de solidarité de Beloeil »
 Cette pression des prix sur le budget familial oblige les communautés à faire preuve d’ingéniosité pour tenter de freiner la hausse des biens et services , comme se rendre moins dépendants des grands détaillants.
 « Le boulevard Taschereau peut-il survivre au quartier Dix30? L’opportunisme règne, mais les moyens divergent quant aux moyens à mettre en œuvre »
Charles-Albert-Ramsy, 5 avril
« Pour survivre, les vieux centres commerciaux doivent se moderniser »
André Dubuc, 28 juin
« Fiston patine, papa magasine…un aréna dans un centre commercial pour augmenter l’achalandage des boutiques »
André Dubuc, 3 mai
 
Le commerce au détail innove constamment pour s’adapter ou tirer avantage d’un nouvel environnement économique (prolifération des banlieues). Le meilleur prix demeure malgré tout un positionnement difficile à déloger….
« Âge d’or pour Wal-Mart et Costco… Les hypermarchés se démarquent quand les consommateurs se serrent la ceinture »                                                       Dominique Beauchamp, 17 mai
 « Les clubs vidéo font moins de recettes…La concurrence des films sur demande et de l’Internet font fondre les revenus de location ».
André Dubuc, édition du 29 mars
« Le lecteur vidéo et le téléphone fixe déclinent »
André Dubuc, 5 juillet
Et pendant ce temps, les dépenses par ménage sur le téléphone mobile sont en hausses vertigineuses!
 « Le catalogue demeure un outil de séduction…Canadian Tire décide de pas distribuer de catalogue, mais peu de détaillants envisagent d’en faire autant…Mountain Equipement COOP réfléchit »
Martin Jolicoeur, 5 avril
« Les jours du sac de plastique sont comptés…les commerçants demandent même aux villes de les interdire »
Édition du 26 avril
Ces actions décrivent bien jusqu’à quel point l’environnement est pris au sérieux par certaines entreprises.
 
 « Une personne qui prend sa retraite à 55 ans passera presque autant d’années à la retraite que sur le marché du travail »
Paul Daniel Muller, 5 avril
« Votre régime de retraite ne sera peut-être pas suffisant »
Jean Gagnon, 31 mai
 
« L’endettement personnel pourrait grever les dépenses de consommation des américains pendant des années »
The Économist, 19 avril
Si ces derniers titres ne vous rendent pas nerveux, j’en suis bien heureux pour vous, mais c’est une très forte proportion de la population qui doit surmonter cette insécurité!
« Les prix élevés des maisons de la métropole forcent les acheteurs à l’exil…St-Bruno est en perte de vitesse…après Montréal, Gatineau reste la plus chère…variation des prix des maisons sur trois ans +25 % »
 « Pas de reprise boursière avant la fin de l’été…Les économistes de Desjardins prévoient le retour des bons rendements en 2009 »
Jean Gagnon, 19 avril
 
L’accès à la propriété devient de plus en plus difficile particulièrement pour les jeunes qui sont portés à s’endetter davantage dans un marché où la spéculation fait monter les prix.
 
Prix de l’essence
« La facture est refilée aux passagers dans le transport aérien »
Martin Jolicoeur, 17 mai
« L’insatisfaction des voyageurs fait perdre 26 milliards par année à l’industrie touristique »
M Jolicoeur, 5 juillet
« Les transporteurs sous pression…Le prix du pétrole et le ralentissement économique nuisent aux bénéfices »
Marie-Claude Morin, 24 mai
« Communauto multiplie les partenariats. Les abonnées de Québec peuvent jumeler le taxi et l’autopartage »
Renée Claude Simard, 31 mai
« Regains du transport collectif en région. Le coût de l’essence fait exploser la demande »                                        14 juin
« Des automobilistes squattent les bordures d’autoroute pour covoiturer »
A Duhamel, 12 juillet
...Et au moment d'écrire ces lignes, le journal Le Soleil titrait dans son cahier "affaires" du 24 juillet 2008 que le gaz naturel vient de faire ses premières victimes en ajustant de 20 % à la hausse ses clients dont les paiments sont faits par versements égaux...une autre hausse à absorber!
 
Vous aimeriez en savoir un peu plus, connaître ce que nous pourrions faire pour vous aider? Appelez Robert Harmegnies sans plus tarder. Il n’en coûte rien pour discuter de votre situation en sa compagnie.

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
Planification stratégique et Géomarketing 
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[1] Source Indices des prix à la consommation, bulletin de Statistique Canada 23 juillet 2008 http://www.statcan.ca/francais/Subjects/Cpi/cpi-en_f.htm#top

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