Traduire cette page/Translate this page

mardi 26 mai 2015

Retombées économiques du cyclotourisme sur la grande région de Québec


Bonjour tout le monde,

Je me suis finalement penché plus sérieusement sur l'ensemble des résultats des différentes enquêtes faites sur le vélo et le cyclisme au Québec, soit celle de « L’état du vélo au Québec en 2010 » réalisé par Vélo Québec, celle menée par la Chaire de Tourisme Transat de L’UQAM sur le « Tourisme à vélo au Québec, portrait de la clientèle, 2015 » et finalement l’enquête que j'ai menée sur les réseaux sociaux au printemps 2015. Intéressant, selon les 2 modèles d'analyse que j'ai pu bâtir, cette industrie générerait entre 6 et 8 M $ en retombées économiques sur grande la région de Québec seulement! (dépenses d'hébergement et de restauration jumelées). Mais qui peut bien ramasser cette manne ma foi? :-) Bien, si des entreprises d'ici ou d'ailleurs au Québec veulent en profiter, vous n'avez qu'à me contacter.


ROBERT HARMEGNIES MARKETING
Planification stratégique et Géomarketing 
955 Calixa-Lavallée bur 6
Québec, Québec
Canada, G1S 3H3
(Tel. 418.688-2777
(Cel. 418.580-3826
robert.harmegnies@videotron.ca

Pour faire ou voir les commentaires peser sur « 0 ou (nb) commentaires » à droite de l’heure de la parution de l’article dans la zone verte en bas 

mardi 5 mai 2015

Habitudes de voyage du cycliste Québécois

Introduction et mise en situation

  • Cette étude a été réalisée à titre personnel et ne prétend pas être scientifique. Pour ce faire, il aurait fallu que l’enquête soit réalisée auprès de la population en général pour bien connaître entre autres choses l’incidence de la population à la pratique du vélo. Cependant, certaines de ses données couplées à celles de l’enquête de Vélo Québec et de la Chaire de tourisme de l'UQAM offrent la possibilité d’atteindre plusieurs autres objectifs tels des études de marché. 
  • C’est à titre de cycliste assidu, comme passionné de ce sport depuis 30 ans que m’est venue l’idée de faire cette petite enquête. J’ai vu mon sport progresser à un rythme accéléré ces 10 dernières années. Je lis de plus en plus d’articles sur la pratique du vélo, ici au Québec comme ailleurs, présentant le vélo comme une activité de social network (réseautage) de plus en plus populaire. On la compare de plus en plus au golf comme si inviter des clients à faire du vélo pourrait devenir une formule appropriée pour faire des affaires.
  • Les statistiques que Vélo Québec rend public aux 5 ans sur la pratique du vélo, sur les habitudes de voyage des cyclistes ou des cyclostouristes, sur leurs intérêts par rapport à la route verte, m’amenaient à me poser d'autres questions, que les plus intéressés ont su deviner à la lecture des questions que j'ai adressé à mon auditoire.
  • Enfin, vous avez été très nombreux à y participer, plus de 530 cyclistes, hommes et femmes jeunes et moins jeunes, que j’ai pu rejoindre par les réseaux sociaux, particulièrement via la filière de Facebook. Auprès de mon réseau au début et par la coopération de certains clubs de vélo par la suite et de groupes de plein à la grandeur du Québec. Je vous dis donc merci à tous. Sans votre participation, je ne me serais pas amusé autant.
P.S. Il s'agit d'appuyer votre souris sur les tableaux et figures si vous désirez avoir un meilleur aperçu des résultats.

Profil du cycliste de l’enquête (échantillon des répondants)

Profil sociodémographique









  • Notre échantillon de répondants est principalement composé d'hommes à 72,7 %. Si on pouvait croire que faire du vélo était une affaire de jeunes, il en est tout autrement puisque la clientèle rejointe via les réseaux sociaux est relativement âgée. En effet, 63,3 % de celle-ci est âgée de plus de 45 ans. On a affaire à une clientèle aisée et très éduquée, puisqu'elle a obtenue une certification collégiale et universitaire à 85,4 % et affiche des revenus par ménage très élevés. Plus du tiers affiche des revenus de plus de 100 000 $ (35 %).

  • Les résultats qui suivent en termes de ratios (5) correspondent parfois au nombre de répondants à la question et en d’autres circonstances au nombre de mentions de réponses puisqu’à certaines questions, les gens pouvaient choisir plusieurs choix de réponses. 

  • 92,3 % des gens possèdent un vélo de route suivi d’un vélo de montagne à 30,8%.
  • Les vélos hybrides (25,8 %) sont relativement populaires également, alors qu’ils sont 1 cycliste sur 4 à en posséder un.
  • Les fats bikeux qui sont en fortes progressions semble-t-il, selon les réseaux sociaux, composent 3,8 % de notre échantillon de répondants, ce qui est moins que je l’aurais cru, surtout que le profil de cycliste de cette enquête rejoint une clientèle de cyclistes avides de nouveautés en plus forte proportion que ce que Vélo Québec rend compte dans ses statistiques auprès de la population en générale.  
  • Précisons à nouveau qu’il s’agit ici de mentions, en ce sens que le total des réponses est supérieur au 532 répondants de l’enquête, ce qui signifie que plusieurs cyclistes possédaient plus d’un type de vélo. Certaines personnes pouvaient posséder jusqu’à 3, voire 4 même.
    • Plus de 11 % d’entre eux sont des compétiteurs, c’est dires des hommes et femmes détenant leur licence de la Fédération de sport Cycliste du Québec (FQSC) pour faire des courses homologuées sur le circuit québécois.
    • 24,4 % sont adeptes de cyclo sportive, ces randonnées et courses chronométrées de plus en plus populaires au Québec. Celles-ci sont les Gran Fondo et toutes autres cyclos au profit d’organismes sans buts lucratifs, qui ont vu dans en ce segment de population bien nanti, une opportunité d’affaires pour faire contribuer ces sportifs à une bonne cause tout en leur permettant de se mesurer entre eux!
    • Cependant, la très grande majorité des répondants (69 %) disent pratiquer le vélo en se qualifiant de « sportif », c’est-à-dire qu’ils ne sont pas contre la performance, puisqu’ils témoignent tout de même vouloir se dépasser pour eux-mêmes, mais sans les risques de chute et l’esprit compétitif qui règnent ordinairement dans ces cyclos sportives.
    • 23,3 % des cyclistes de l’enquête sont des cyclistes de type « utilitaire », c’est-à-dire qu’ils utilisent leur vélo comme moyen de locomotion pour aller travailler ou pour faire des courses.
    • Enfin, 22 % des répondants déclarent être également des adeptes de cyclotourisme, ce qui m’est apparu élevé, puisqu’ils composeraient environ 11 % de la population cycliste selon l’étude Vélo Québec, édition 2010.
    • Mentionnons à nouveau qu'un répondant pouvait cocher plusieurs profils de cycliste. à titre d'exemple, un coureur fédéré pouvait également être un cycliste utilitaire ou faire du cyclotourisme.

    • Autre indication que nous avons affaire un échantillon de cyclistes assez avancé au niveau de la discipline, 71,1 % d’entre eux font leur vélo essentiellement sur les grands boulevards et routes du Québec.
    • Près d’un cycliste sur trois préfère s’en tenir aux pistes cyclables pour faire leur vélo, ce qui n’est pas négligeable par rapport à la communauté cycliste dans l’ensemble qui, à mon avis, doit être plus nombreuse statistiquement à utiliser les voies cyclables balisées pour faire du vélo.
    • Plus de 85 % des répondants font du vélo plus de 3 fois par semaine, voire tous les jours, ce qui explique pourquoi nous obtenons un si grand nombre de cyclistes faisant plus de 2 500 kilomètres durant toute une saison (73,3 %).
    • 48,9 % roulent jusqu'à plus de 4 000 kilos par saison, ce qui correspond à mon point de vue à un profil de cycliste, où la pratique du vélo constitue indéniablement un mode de vie, particulièrement si on est chef de famille et qu’on est encore sur le marché du travail, ce qui est le cas pour plusieurs d'entre eux.

    Faire partie d’un club de vélo, les randonnées organisées et les voyages 



    • Plus de la moitié des répondants (52,1 %) fait partie d’un club de vélo.


    • Pour pouvoir rouler en peloton à la vitesse de son choix, cad avec des gens de son calibre est la principale raison (59,9%) pour laquelle les gens s’inscrivent dans un club de vélo.
    • Sortir de son isolement, faire de nouvelles connaissances pour rouler avec d’autres (36,1 %) est également un motif très important. Ils ont sans doute été tentés de répondre « pour rouler en peloton », mais c’est le côté social du club de vélo qui l’a emporté. 
    • Ces motifs pour faire partie d’un club de vélo ne sont évidemment pas étrangers aux gens avec qui les cyclistes roulent en dehors des sorties organisées par leur club. En effet, 37,6 % roulent seul, 26,3 % roulent toujours avec de(s) amis et 35,9 % souhaiteraient bien rouler avec quelqu’un d'autre, mais pour des questions d’horaires et de disponibilité, ils devront rouler seuls. On comprends donc pourquoi il y a tant de clubs de vélo qui naissent partout au Québec.

    Habitudes de voyage des cyclistes

    • Voyons dans un premier temps les habitudes de voyage des cyclistes à l’intérieur des activités de leur club.
    • Parmi les 275 répondants faisant partie d’un club de vélo, soit pour 52,1 % des cyclistes de notre échantillon (Ref Q# 6),  76,7  % d’entre eux ont dit que leur club organisait régulièrement des sorties de vélo à l’extérieur de leur région immédiate. 39,8 % des membres y participent.
    • La situation est quelque peu la même pour les voyages organisés à l’extérieur du Québec, en ce sens que 50 % des cyclistes faisant partie d’un club, celui-ci organise également des voyages à l’extérieur du Québec. C’est le niveau de participation qui est plus bas, soit deux fois moins  (20 %).

    Voyager par soi-même, en famille ou entre amis

    • Plus de 50 % des cyclistes de notre échantillon font du cyclotourisme, dont 20 % 1 fois par été. Plusieurs d’entre eux en font plus d’une fois par été.
    • Qu’on soit un cyclotouriste ou un cycliste se déplaçant à voiture pour voyager, la majorité (65,8 %) aime bien se déplacer au Québec pour aller faire du vélo et découvrir de nouveaux paysages et de nouvelles routes.


    • Le profil de réponses est sensiblement le même pour les gens qui sortent de leur région pour d’autres motifs que faire du vélo, mais qui en feront pareil au travers d’autres activités.

    Destinations au Québec (Régions économiques) les plus populaires pour aller faire du vélo

    • La région des Cantons-de-l’Est fait bande à part en obtenant 46,8 % des mentions de destinations préférées des répondants pour aller faire du vélo . Rappelons que les résidents des régions visitées sont exclus des résultats.
    • Les régions de Charlevoix et des Laurentides arrivent en seconde position en recueillant     22,1 % des mentions devant la grande région de Québec (18,1 %), le Saguenay-Lac-Saint-Jean 16,0 %, la Montérégie (14,5 %), la Mauricie (13,6 %), Chaudière-Appalaches (12,1 %) et le Bas-Saint-Laurent (11,5 %).
    • Montréal et Laval, des régions très urbaines, ne sont pas très visitées par les cyclistes alors que la Côte-Nord et l’Abitibi-Témiscamingue sont sans doute désavantagées par leur éloignement des grands centres et par leurs températures ordinairement un peu plus fraîches.

    • Pour toute analyse plus approfondie de ces résultats, il faut tenir compte de la provenance des répondants, c’est-à-dire de la région économique de leur lieu de résidence (voir tableau ci-bas).

    Destinations voyage à l’étranger les plus populaires pour aller faire du vélo


    • Un peu plus de 41 % des répondants n’ont jamais fait de voyage de vélo à l’extérieur du Québec ou que leur budget ne leur permette pas. Par ailleurs, 46,7 % en font à chaque année, aux 2 ou 3 ans, ou aussi souvent qu’ils le peuvent, ce qui est assez considérable.
    • C’est vers l'Europe que les gens sont allés ou désirent aller voyager en plus grand nombre, soit à 38,9 % en tenant compte d’un noyau dure de répondants qui n’ont jamais fait de tels voyages et qui ne prévoient pas en faire très prochainement. 


    Aspects freinant les ardeurs du cycliste québécois à voyager davantage au Québec


    • La question 19 est une question à choix multiples. Il aurait été intéressant d’établir les choix de réponses à partir des préoccupations réelles des cyclistes, qu’on aurait pu obtenir lors de groupes discussions. Par ailleurs, les choix de réponses suivants proviennent tout de même de gens qui voyagent beaucoup et qui connaissent bien la réalité du cyclisme au Québec. 
    • Il y a tout de même plus d’un cycliste sur 4 (26,5 %) qui ont jugé qu’aucun des aspects suggérés ne les freinait pour voyager au Québec pour y pratiquer le vélo.
    • Le danger de circuler sur nos routes en raison des chaussées trop étroites (41,8 %), la qualité irrégulière du revêtement de nos routes (45,1 %) et le manque de courtoisie des automobilistes envers les cyclistes (36,9 %) sont définitivement les principaux freins ou obstacles sur lesquels les intervenants en cyclisme devraient se pencher si on veut inciter les Québécois à rouler davantage chez eux au Québec.
    Pour toute question ou précision supplémentaire, où si vous recherchez une ressource pour vous appuyer dans le cadre d'un projet de développement du cyclisme dans votre région, je vous inviterais à communiquer avec moi. Comme je le mentionnais, ces résultats couplés avec les données d'autres enquêtes sur le vélo au Québec permettent d'établir le potentiel et les retombées  économiques des projets que vous pourriez avoir à l'esprit. Pourquoi ne pas travailler ensemble pour leur donner vie?émoticône smile

    Robert Harmegnies

    ROBERT HARMEGNIES MARKETING
    Planification stratégique et Géomarketing 
    955 Calixa-Lavallée bur 6
    Québec, Québec
    Canada, G1S 3H3
    (Tel. 418.688-2777
    (Cel. 418.580-3826
    robert.harmegnies@videotron.ca

    Pour faire ou voir les commentaires peser sur « 0 ou (nb) commentaires » à droite de l’heure de la parution de l’article dans la zone verte en bas