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mardi 7 juin 2011

Rapport du comité performance de l’industrie touristique présenté aux assises sur le tourisme du Québec, mai 2011

Le comité performance de l’industrie touristique a présenté aux dernières assises sur le tourisme du Québec les résultats et recommandations qu’il fait à la ministre du tourisme pour améliorer la performance du Québec sur le plan touristique. http://www.aqit.ca/telechargement/version-finale-20-mai-2011.pdf
 
Il faut souligner le courage de la ministre d’avoir confié ce mandat à ce comité et à celui-ci de défendre les positions qu’il amène.
 
Chose certaine, je ne voudrais pas être à la place de la ministre ou à la place de ceux qui auront à prendre les décisions découlant de ce plan stratégique. Je suis même surpris du peu de réactions des divers intervenants qui sont directement concernés dans ce rapport, qu’ils soient les directions de produits, d’associations touristiques ou sectorielles. J’imagine qu’ils se réunissent en ce moment et préparent leurs points de vue sur les questions qui doivent être débattues d’ici décembre 2011 ou 2012.
 
Pourquoi je ne voudrais pas être à leur place? Bien, tout simplement parce que les recommandations du comité, bien qu’elles soient justifiées à certains égards, ne feront pas l’affaire de tout le monde et surtout, soulèveront d’énormes débats sur qui fera quoi, comment et avec quelles ressources? Je trouve intéressant le positionnement du Québec que le comité suggère sur trois axes; les deux grands centres urbains Montréal et Québec avec leurs atouts respectifs, le fleuve St-Laurent et les produits qui s’y rattachent et enfin la spécificité des pôles touristiques forts en région reposant sur les 4 saisons. Quels seront les produits admissibles aux marchés hors Québec et que réservera-t-on aux autres qui sont non négligeables? Selon les chiffres des recettes $$ touristiques, près de 70 % des recettes en 2009 provenaient encore du marché intra-Québec, ce qui correspond assez bien aux résultats que j’obtiens pour mes clients les plus « glamour » dans le secteur du tourisme. Alors, comment s’articulera l’intégration des « majeurs » vers les marchés hors Québec dans une stratégie qui profitera également aux autres attraits de moins grande importance pour lesquels ce marché hors Québec revêt également beaucoup moins d’importance?
 
Je ne suis pas au fait tout à fait de la complexité des divers programmes de financement pour l’industrie touristique. Chose certaine, leur nombre sous les divers paliers de gouvernement est très élevé selon le comité et je vois aussi d’un bon œil une régie différente pour que l’entreprise privée puisse mieux s’y reconnaître. Mais encore là, comment s’articuleront les budgets, dans quelles proportions seront-ils consacrés vers tels ou tels besoins? On ne pourra tout de même pas les limiter qu’aux plus importantes entreprises, vers les marchés hors Québec, etc.
 
La nouvelle culture de collaboration qu’on intitule un nouveau « management de la destination touristique » n’est pas sans soulever d’autres questions. Quand on dit qu’il y a trop de monde qui fait toutes sortes de choses sans vision d’ensemble est une chose, mais comment arrivera-t-on à arrimer tout ce beau monde dans une vision cohérente qui fera l’affaire de tous? Et quand je dis de « tous », je ne parle pas seulement des instances décisionnelles, mais de toutes les entreprises privées et membres de regroupement qui payent des cotisations pour des services leur permettant d’atteindre des objectifs qu’ils n’atteindraient pas autrement. C’est probablement sur ce dernier aspect que je vois poindre le plus de difficultés pour s’entendre, parce que c’est dans cette nouvelle façon de faire que se joueront les luttes de pouvoir, lesquelles seront inévitables bien évidemment.
 
Enfin, le comité a encore beaucoup de devoirs à faire et j’ai également l’impression que beaucoup de monde attend le fruit de leur réflexion sur le plan de développement –produits pour se prononcer, parce qu’il faut l’admettre, rien n’est encore très précis dans l’esprit de bien des gens.
 
Dossier à suivre…
 
Robert Harmegnies

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