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vendredi 3 juin 2016

La SAQ et les prophètes de malheur

En réaction au point de vue exprimé par monsieur Gaétan Frigon sur le sujet suivant 

Sauf votre respect, monsieur Frigon, votre point de vue de cette semaine sur les prophètes de malheur concernant les prix élevés à la SAQ ne m’impressionne guère, tout comme celui du/ou de la journaliste qui, en effet, avait émis le commentaire que la SAQ était un mauvais négociant pour nous expliquer que nous payons nettement trop cher notre vin au Québec. Vous vous êtes attardé aux mauvais éditoriaux, qui courent sur le monopole de notre SAQ et vous nous avez fait un petit exposé sur les prix de gros des vins que tout le monde connait. Je me serais attendu de votre part à un exposé beaucoup plus instructif pour nous expliquer pourquoi nous payons plus cher qu’en Ontario ou dans bien d’autres parties du monde. Mais c’est vrai, vous avez été président de la SAQ et il aurait été bien surprenant que vous vilipendiez le modèle d’affaire auquel vous avez contribué à bâtir!

Si nous nous fions à votre exposé, il faudrait croire que partout dans l’entreprise privée, dans le marché du commerce au détail par exemple, que je connais bien tout autant que vous d’ailleurs, que si une bannière performe mieux que les autres, c’est parce qu’elle a un meilleur pouvoir d’achat. En effet, parce qu’outre cet aspect, il semble ne rien avoir d’autre pour expliquer le succès d’une entreprise. Que celle-ci est à la merci des prix de ses fournisseurs, ce dont vous parlez abondamment pour le vin. Que la mise en marché du vin du vin est différente des Corn Flakes et du Ketchup. Et bien je suis désolé, mais c’est carrément la même affaire. Tout le monde qui sont dans les céréales s’approvisionnent aux mêmes endroits sur les marchés du blé, de l’avoine, du sucre, des farines, etc. Alors qu’est-ce qui fait qu’une marque a plus de succès qu’une autre alors? Bien, il y a bien sûr la diversité et la qualité de l’offre produit, mais bon, la SAQ a le monopole là-dessus, et il y a le modèle d’affaire (stratégie de commercialisation) que le commerçant met de l’avant pour assurer sa rentabilité. Et c’est là que le modèle québécois de la SAQ fait défaut et fait en sorte que ça nous coûte si cher, très cher. Sans être dans le secret des dieux de ces deux chaînes, mais je m’informe un peu dans le milieu des affaires pour connaître la situation suivante, comment expliqueriez-vous les grands succès de chez CANAC qui, dans le milieu de la quincaillerie, continue d’ouvrir de nouveaux points de vente et de faire de l’excellente business (lire profits et bénéfices nets) par rapport aux Rona ou des Home dépôt ? Pourquoi les magasins Simons continuent-ils (lui il est mon client) de croître alors que plusieurs de ses concurrents ont des difficultés? Pour ce qui est de la quincaillerie par exemple, CANAC doit acheter son bois et ses râteaux chez les mêmes fournisseurs que Rona à ce que je sache et pourtant, son pouvoir d’achat devrait être moindre vu le nombre de magasins qu’il dispose, vous ne croyez pas?

Vous voyez, poser la question de même c’est comme y répondre. Je vous en prie, reprenez votre réflexion et livrez-nous cette fois-ci les vraies raisons qui expliquent en quoi le modèle d’affaires de notre société d’état causent cet état de fait ? Expliquez-nous pourquoi il est si important pour la SAQ de fixer ses marges bruts de façon si élevée?

En vous souhaitant une bonne fin de journée.

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
Planification stratégique et Géomarketing 
1066 Gustave Langelier
Québec, Québec
Canada, G1Y 2H9
(Tel. 418.688-2777
(Cel. 418.580-3826

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mercredi 13 janvier 2016

Un an plus tard, rien n'a trop changé dans le commerce au détail à Québec.

Qu’à cela ne tienne, les règles du jeu pour la réussite dans le commerce de détail ne sont plus les mêmes, qu’on soit situé dans un centre commercial ou sur l’une de nos plus belles artères commerciales de Québec.

J’ai déjà écrit un billet sur cette question il y a un an presque jour pour jour. Encore tout récemment, 2 restaurants haut de gamme, soit le Patriarche et la Crémaillère, ainsi que JEF poissonnerie, une poissonnerie de quartier, ont dû fermer leurs portes.

Toutes sortes de raisons sont invoquées. Dans le cas des restaurants, les hausses des taxes d’affaires à la ville de Québec sont pointées du doigt et j’ai vu tout dernièrement un éditorial laissant miroiter que les craintes entourant la collusion autour des dîners d’affaires chez les fonctionnaires et gestionnaires dans l’entreprise privée pouvaient être en cause.

Ces explications ne sont pas totalement fausses, mais elles ne peuvent pas tout expliquer. Je le dis et redis, le comportement du consommateur change. Le coût de la vie est tellement en forte hausse par rapport aux gains d’argents nets réalisés par les individus et familles (autre article parue dans la Presse.ca traitant du revenu disponible des familles), que leurs budgets changent par la force des choses, et cela influence directement leurs priorités de dépenses, cela va de soi! C’est curieux pareil. Tout le monde comprend cette logique, mais personne ne peut préciser dans quelle mesure ces changements affectent leur commerce, leur chiffre d’affaires. 

Prenez encore ce matin, un article dans le journal Le Soleil et du Journal de Québec traite des problèmes de rentabilité rencontrés par la Société des Traversiers du Québec. On rapporte que la STQ n’aurait fait faire aucune étude sur son achalandage, sur le profil de sa clientèle, ni aucune étude de marché sur les effets de hausses tarification comme elle a décrété ces dernières années, soit des hausses de 30 % sur 10 ans, semble-t-il alors que les traversiers ont fait 5 % plus de voyage avec une diminution de 6 % des usagers! Big deal! Bon, je ne veux pas faire le procès de cette société aujourd’hui, mais des cas de la sorte, il y en a des tonnes chez plusieurs entrepreneurs dans tous les secteurs d’activités.

Ah oui j’oubliais, parait-il que les difficultés rencontrées par les commerces sur rue sont essentiellement causées par la venue des parcomètres. Comme s’il ne s’était rien passé de spécial avant leur venue.

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
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