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lundi 11 décembre 2017

Développement du site IKEA à Sainte-Foy

L’arrivée du nouveau IKEA à Sainte-Foy suscite beaucoup d’intérêt et de curiosité à Québec et avec raison. Son départ il y plusieurs années avait créé beaucoup de déception et l’entreprise s’est aperçu dans ses ventes que les gens de Québec étaient encore de fidèles clients dans ses magasins de Montréal. Sa venue suscite également beaucoup de discussions autour de l’arrivée de nouveaux commerçants qui songeraient à vouloir s’y établir. On sait tous dans le milieu du commerce au détail comment une localisation, un nouveau site pèse lourd dans une décision d’implantation. Costco est un bel exemple à Québec pour décrire l’effet d’entrainement qu’il provoque avec sa présence à un pôle commercial quelconque. Les grandes bannières et commerces qui étaient déjà présentes à Lebourgneuf et à Saint-Romuald (Lévis) ou qui s’y sont greffés par la suite semblent y trouver leurs comptes. En tout cas, je n’ai pas trop écho de mauvaises aventures dans l’actualité à ces sites.

Alors, il est bien certain que plusieurs acteurs voient avec l’arrivée d’IKEA sur les développements immobiliers de Cominar à Sainte-Foy une opportunité d’exploiter une dynamique de marché semblable voir meilleure qu’avec un Costco. Normal, puisque IKEA est même reconnue pour attirer de la clientèle sur un rayonnement commercial encore beaucoup plus large que Costco. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre à un moment donné que le géant français Décathlon, spécialisé dans la vente d’articles de sports à bas prix, veuille ouvrir son 2e magasin au Québec à Sainte-Foy pour le printemps 2019 après son premier qui verra le jour au Mail Champlain, à Brossard, au printemps 2018. http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1068688/decathlon-sport-magasin-quebec-ikea. Et d’apprendre à nouveau la semaine dernière, que Métro et sa bannière de supermarchés Adonis, spécialisée dans les produits exotiques du Moyen-Orient et méditerranéens, sont en pourparlers avec Cominar n’est pas très surprenant. http://www.tvanouvelles.ca/2017/12/07/marche-adonis-aimerait-ouvrir-pres-du-ikea-a-quebec-1
Je n’ai pas fait d’étude bien sûr sur le site en question et je ne suis pas non plus dans les secrets et vues de Cominar, mais je me pose tout de même une couple de questions par rapport à l’arrivée de IKEA à cet endroit et du pôle commercial important qu’on y prévoit. Même le simple citoyen se pose les mêmes questions, si je me fie à divers échanges sur les réseaux sociaux ou sur les plates-formes des médias où la nouvelle est sortie.


1.    La circulation

Je veux bien croire qu’on a refait la sortie Legendre en provenant de Québec pour avoir accès à Blaise Pascal du côté sud de l’autoroute 40, mais moi j’ai comme l’impression qu’IKEA et les commerces qui s’y ajouteront seront prisonniers de l’étroitesse et du peu d’accès pour y arriver et sortir. Déjà avec seulement la présence de Costco de l’autre côté de Duplessis, la circulation y est déjà dense. Est-ce que les gens voudront passer par là pour accéder à IKEA de l’autre côté ? Pas sûr, mais ils n’auront comme pas le choix non plus. Même si le viaduc traversant l’autoroute Duplessis vient d’être réfectionné, il ne sera vraissemblement pas élargi à plusieurs voies pour accélérer le débit ?

Êtes-vous déjà sorti à Legendre pour accéder aux quartiers résidentiels de l’autre côté par où il faudra passer pour accéder à Blaise-Pascal pour se rendre à IKEA ? Heureusement, on a réaménagé la sortie, améliorer le carrefour à Jules Vernes ainsi qu’à Blaise Pascal avec un feu lumineux, mais quand tout le volume d’affaires auquel on s’attend voudra s’y rendre j’ai l’impression qu’on devra s’armer de patience. Est-ce que les gens de Québec voudront passer par en arrière via le Boul. de la Chaudière à Cap-Rouge ? Les voies d’accès à IKEA sont définitivement plus limitées que ce qu’on peut observer ailleurs chez d’autres pôles commerciaux de cette importance.

2.    Comportement d’achat

Encore là, mes propos ne sont qu’intuitifs. Je n’ai aucune étude en main qui les confirme, mais vous là, dites-moi donc ? Allez-vous souvent magasiner chez IKEA ? Combien de fois par semaine ? Par mois peut-être alors ? Non plus ? Disons plutôt par année alors ? Ok ! Peut-être que je me trompe et que vous y allé plus souvent que je ne le crois, mais bon, quand vous allez sortir du IKEA durant une visite de quelques heures minimums, à moins que vous soyez un résident de Sainte-Foy maniaque des cossins de cuisine, allez-vous être dans le « mood » d’aller vous magasiner une paire d’espadrilles chez Décathlon ? Se peut-il que votre motif de visite ne fût au départ que d’aller chez IKEA ? Faire votre épicerie chez Adonis alors ? Hey, je ne sais pas moi. Et si le client IKEA ne pensait qu’à déguerpir au plus vite de l’endroit à cause des difficultés pour s’y rendre et en sortir ? Surtout qu’il ne reste pas à la porte et son déplacement à Québec n’avait qu’un seul but ; venir au IKEA. Peut-être aussi que de toute façon, sa voiture sera tellement remplie de marchandises IKEA, qu’il ne verra pas comment il y ajouterait une couple de sacs d’épicerie de Shish-kebabs ?
En tout cas, je ne faisais que penser à cela de même… Qui sait ? Mes questions n’ont peut-être pas lieu d’être ou c’est un « définitivement, pensez-y bien ».

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
Planification stratégique et Géomarketing 
1066 Gustave Langelier
Québec, Québec
Canada, G1Y 2H9
(Tel. 418.688-2777
(Cel. 418.580-3826

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lundi 16 janvier 2017

Marché du Vieux-Port sur le site d’Expo Cité.

Esquisse présentée récemment à la Presse

Cela ne vous surprendra certainement pas d’apprendre que je suis le dossier du Marché du Vieux-Port avec grand intérêt. Cela fait plusieurs années qu’il en est question. Je m’étais même offert pour travailler sur le dossier, mais on ne m’a pas invité à y participer. De mémoire, il avait été même question qu’il soit déménagé dans le secteur de la côte St-Sacrement, mais cela n’a pas vraiment d’importance puisque le nouveau site envisagé semble être définitif; l’ancien pavillon du commerce à Expo-Cité.

Cette nouvelle a provoqué beaucoup de sursauts dans le milieu avec raison. Cela fait depuis 1987 que le marché est situé où il est et il fut dans les parages depuis toujours.  Même que sa présence à la place Royale remonte au début du 19e siècle. Il est donc normal que le citoyen se dise, « mais pourquoi? »  La désuétude de l’immeuble, le peu de stationnements, les limitations et contraintes du site et les coûts rattachés à cette mise à niveau expliquent en grande partie cette décision de relocalisation.

Bon! Une fois cela dit, mais où ? Pas facile non plus d’y répondre, mais j’imagine que plusieurs sites furent explorés par la ville ou la coopérative des horticulteurs.
Le choix d’Expo-Cité soulève plusieurs questions sans réponse. Monsieur Labeaume a beau garantir le succès de ce projet par la beauté du nouveau marché, qui en fera un marché unique, un site incontournable à visiter, il ne pourra malheureusement rien changer aux règles qui régissent le commerce au détail; être à la bonne place avec la bonne offre dans un marché suffisamment grand pour y trouver son compte.

Si l’optimisme de cette décision repose sur l’étude que la Coopérative des Horticulteurs a réalisée en août 2015, je crains fort que la réalité soit toute autre que celle appréhendée, quoique plusieurs mises en gardes relativement à cette étude n’ont pas été prises en considération.

À ce titre, on dresse le portrait de trois grands marchés publics dans le monde question de repasser en revue les principaux facteurs de succès de ces grandes places de marché. Il s’agit du Borought Market de Londres, du Pike Place Market de Seattle et enfin du Marché Jean-Talon de Montréal. Et sur le seul point de la localisation de ces sites en termes d’accessibilité, c’est-à-dire par leur accès facile sur rue aux 4 points cardinaux, d’attrait dans l’environnement où ils sont situés, c’est-à-dire en plein centre-ville historique pour 2 d’entre eux au cœur d’une forte densité de population, le site d’Expo-Cité ne rencontre pas ces critères. Et il ne faut pas croire que la partie fut facile pour eux puisqu’il semble même que ces grands marchés publics ont dû traverser certain moments difficiles malgré leurs emplacements au centre de bassins de population nettement plus dense et fort que ce que Québec peut offrir.

Je vois rapidement poindre à l’horizon la problématique que plusieurs de mes clients rencontrent lorsque j’ai à leur faire une étude de marché sur une localisation de site quelconque, soit l’adéquation de l’offre et la demande. Ça veut dire quoi cela? Cela veut dire que la plupart du temps les promoteurs ont des vues de leur commerce, à savoir une surface de plancher xyz avec telle ou telle offre sans savoir si le potentiel d’affaires est là et surtout, et je dis bien surtout, disponible. Autrement dit, ils voient souvent leur projet plus gros qu’il ne devrait être. Ce n’est pas tout d’établir un certain potentiel dans un marché quelconque, mais il faut être en mesure de mesurer avec précision le niveau qu’on pourra s’accaparer et à cet égard, l’étude commandée par la coopérative des horticulteurs n’apporte aucune réponse pertinente, c’est-à-dire appuyée par un modèle d’analyse fiable qui a fait ses preuves et qui est soutenue par des références solides. Prévoir un chiffre d’affaires possible sur des scénarios et suppositions de proportions (%) de travailleurs dans le secteur qui fréquenteraient le marché, ou sur des ratios d’automobilistes qui transitent par l’autoroute Laurentienne, ou d’une proportion de touristes à partir des chiffres du Vieux-Port en 2011, ou encore en fonction de proportions de monde qui fréquentent Expo-Cité pour des matchs de hockey, à des salons ou pour des galas de boxe, est très hasardeux. Je ne voudrais pas être celui qui basera sa décision d’injecter plusieurs Millions de $ dans un projet vu sous cet angle. Surtout qu’il est déjà prouvé par certaines études qu’un amphithéâtre comme le Centre Bell par exemple, en plein centre-ville et très accessible avec accès sur rue, n’a eu aucun impact sur le plan économique sauf sur la restauration et l’achalandage dans les bars. Alors, aller chercher des denrées périssables avant d’aller aux Nordiques, à moins que le nouveau marché offre une couple de brasseries aux amateurs comme c’était le cas autrefois autour du Colisée, ne sera pas une mince tâche.

Un autre aspect qu’on ne semble pas avoir pris en considération, et c’est un ancien gestionnaire d’études de marché en alimentation qui vous le dit, c’est le niveau de compétitivité auquel le nouveau marché public devra faire face sur le plan de l’offre et des prix. Les supermarchés d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’autrefois, où la qualité et la variété pouvaient faire défaut, ce qui permettaient à l’agriculteur de se démarquer avec des produits de plus grande qualité au même prix, voire même à plus cher. Les commerçants dans les marchés vous le diront. Les ventes ne sont plus aussi faciles qu’ils ne l’étaient. On n’arrête pas de parler de l’endettement des ménages, des hausses de prix dans l’alimentation qui exercent des pressions énormes dans le budget familial, faisant en sorte que les ventes sur les spécialités sont de plus en plus difficiles. On coupe dans le gras comme on dit et les prix occupent une place de plus en plus importante dans la tête des consommateurs. Les Jardins Mobiles y ont goûté et les grandes surfaces, telles les Métros Plus et IGA Extra tout comme les Provigo Maxi vont poursuivre leur travail chirurgical. La SAQ baisse le prix de ses vins et pleins d’autres commerces tentent actuellement de faire de même. Enfin, comme le mentionne si bien l’étude, la clientèle de proximité du nouveau marché, c’est-à-dire les consommateurs qui y demeurent tout près (bas de Charlesbourg, Limoilou, Vanier et Saint-Roch  ne sont pas une clientèle très fortunée et ne sont pas reconnus pour fréquenter les marchés pour cette raison. Or, dans le contexte, le marché devra attirer les gens des quartiers de banlieue plus fortunés. Le feront-ils? Dans un contexte que le consommateur limite de plus en plus ses déplacements, cette réalité pourrait causer de sérieux problèmes au nouveau marché.

Or, je ne connais pas l’offre qui y sera offerte, la variété et les regroupements par secteurs d’activités des exposants et encore moins du modèle d’affaires que la ville proposera aux marchands (loyer et frais connexes), mais une chose est certaine, il ne se mangera pas beaucoup plus de saucisses de Charlevoix qu’il ne s’en vend en ce moment, même si on y accepte 10 commerçants en charcuterie. C’est comme je disais tout à l’heure par rapport à mes clients. Est-ce mieux de rentabiliser 10 000 pieds2  et sacrifier un peu sur sa mise en marché et revoir ses approvisionnements, ses façons de faire ou risquer de fermer dans un an parce que 15 000 pieds2 dépassent largement la demande et coûte trop cher à opérer? Poser la question est un peu y répondre.

Je souhaite ardemment que ce projet puisse fonctionner. Que la Coopérative y trouve son compte, mais pour ce faire, il y a quelqu’un qui va devoir mettre de l’argent dans le pot et qu’on soit patient. Il n’est pas facile de changer les habitudes du consommateur. La notoriété des grands marché public ne s’est pas bâtie instantanément. 

En vous souhaitant une bonne fin de journée.

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
Planification stratégique et Géomarketing 
1066 Gustave Langelier
Québec, Québec
Canada, G1Y 2H9
(Tel. 418.688-2777
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vendredi 3 juin 2016

La SAQ et les prophètes de malheur

En réaction au point de vue exprimé par monsieur Gaétan Frigon sur le sujet suivant 

Sauf votre respect, monsieur Frigon, votre point de vue de cette semaine sur les prophètes de malheur concernant les prix élevés à la SAQ ne m’impressionne guère, tout comme celui du/ou de la journaliste qui, en effet, avait émis le commentaire que la SAQ était un mauvais négociant pour nous expliquer que nous payons nettement trop cher notre vin au Québec. Vous vous êtes attardé aux mauvais éditoriaux, qui courent sur le monopole de notre SAQ et vous nous avez fait un petit exposé sur les prix de gros des vins que tout le monde connait. Je me serais attendu de votre part à un exposé beaucoup plus instructif pour nous expliquer pourquoi nous payons plus cher qu’en Ontario ou dans bien d’autres parties du monde. Mais c’est vrai, vous avez été président de la SAQ et il aurait été bien surprenant que vous vilipendiez le modèle d’affaire auquel vous avez contribué à bâtir!

Si nous nous fions à votre exposé, il faudrait croire que partout dans l’entreprise privée, dans le marché du commerce au détail par exemple, que je connais bien tout autant que vous d’ailleurs, que si une bannière performe mieux que les autres, c’est parce qu’elle a un meilleur pouvoir d’achat. En effet, parce qu’outre cet aspect, il semble ne rien avoir d’autre pour expliquer le succès d’une entreprise. Que celle-ci est à la merci des prix de ses fournisseurs, ce dont vous parlez abondamment pour le vin. Que la mise en marché du vin du vin est différente des Corn Flakes et du Ketchup. Et bien je suis désolé, mais c’est carrément la même affaire. Tout le monde qui sont dans les céréales s’approvisionnent aux mêmes endroits sur les marchés du blé, de l’avoine, du sucre, des farines, etc. Alors qu’est-ce qui fait qu’une marque a plus de succès qu’une autre alors? Bien, il y a bien sûr la diversité et la qualité de l’offre produit, mais bon, la SAQ a le monopole là-dessus, et il y a le modèle d’affaire (stratégie de commercialisation) que le commerçant met de l’avant pour assurer sa rentabilité. Et c’est là que le modèle québécois de la SAQ fait défaut et fait en sorte que ça nous coûte si cher, très cher. Sans être dans le secret des dieux de ces deux chaînes, mais je m’informe un peu dans le milieu des affaires pour connaître la situation suivante, comment expliqueriez-vous les grands succès de chez CANAC qui, dans le milieu de la quincaillerie, continue d’ouvrir de nouveaux points de vente et de faire de l’excellente business (lire profits et bénéfices nets) par rapport aux Rona ou des Home dépôt ? Pourquoi les magasins Simons continuent-ils (lui il est mon client) de croître alors que plusieurs de ses concurrents ont des difficultés? Pour ce qui est de la quincaillerie par exemple, CANAC doit acheter son bois et ses râteaux chez les mêmes fournisseurs que Rona à ce que je sache et pourtant, son pouvoir d’achat devrait être moindre vu le nombre de magasins qu’il dispose, vous ne croyez pas?

Vous voyez, poser la question de même c’est comme y répondre. Je vous en prie, reprenez votre réflexion et livrez-nous cette fois-ci les vraies raisons qui expliquent en quoi le modèle d’affaires de notre société d’état causent cet état de fait ? Expliquez-nous pourquoi il est si important pour la SAQ de fixer ses marges bruts de façon si élevée?

En vous souhaitant une bonne fin de journée.

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
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mercredi 13 janvier 2016

Un an plus tard, rien n'a trop changé dans le commerce au détail à Québec.

Qu’à cela ne tienne, les règles du jeu pour la réussite dans le commerce de détail ne sont plus les mêmes, qu’on soit situé dans un centre commercial ou sur l’une de nos plus belles artères commerciales de Québec.

J’ai déjà écrit un billet sur cette question il y a un an presque jour pour jour. Encore tout récemment, 2 restaurants haut de gamme, soit le Patriarche et la Crémaillère, ainsi que JEF poissonnerie, une poissonnerie de quartier, ont dû fermer leurs portes.

Toutes sortes de raisons sont invoquées. Dans le cas des restaurants, les hausses des taxes d’affaires à la ville de Québec sont pointées du doigt et j’ai vu tout dernièrement un éditorial laissant miroiter que les craintes entourant la collusion autour des dîners d’affaires chez les fonctionnaires et gestionnaires dans l’entreprise privée pouvaient être en cause.

Ces explications ne sont pas totalement fausses, mais elles ne peuvent pas tout expliquer. Je le dis et redis, le comportement du consommateur change. Le coût de la vie est tellement en forte hausse par rapport aux gains d’argents nets réalisés par les individus et familles (autre article parue dans la Presse.ca traitant du revenu disponible des familles), que leurs budgets changent par la force des choses, et cela influence directement leurs priorités de dépenses, cela va de soi! C’est curieux pareil. Tout le monde comprend cette logique, mais personne ne peut préciser dans quelle mesure ces changements affectent leur commerce, leur chiffre d’affaires. 

Prenez encore ce matin, un article dans le journal Le Soleil et du Journal de Québec traite des problèmes de rentabilité rencontrés par la Société des Traversiers du Québec. On rapporte que la STQ n’aurait fait faire aucune étude sur son achalandage, sur le profil de sa clientèle, ni aucune étude de marché sur les effets de hausses tarification comme elle a décrété ces dernières années, soit des hausses de 30 % sur 10 ans, semble-t-il alors que les traversiers ont fait 5 % plus de voyage avec une diminution de 6 % des usagers! Big deal! Bon, je ne veux pas faire le procès de cette société aujourd’hui, mais des cas de la sorte, il y en a des tonnes chez plusieurs entrepreneurs dans tous les secteurs d’activités.

Ah oui j’oubliais, parait-il que les difficultés rencontrées par les commerces sur rue sont essentiellement causées par la venue des parcomètres. Comme s’il ne s’était rien passé de spécial avant leur venue.

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
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mardi 15 décembre 2015

Le Carnaval de Québec et Expo Québec

Je suis tombé tout à fait par hasard en déjeunant sur une entrevue à Radio-Canada avec Frédéric Gonzalo, un consultant en tourisme, pour donner son opinion sur l’orientation que la ville de Québec devrait prendre pour Expo Québec et le Carnaval de Québec qui, comme vous le savez, affichent des baisses d’achalandage considérable depuis quelques années. Qu’est-ce que j’entends?  J’ai failli m’étouffer avec ma toast! Quelque chose dans le genre que l’organisation pourrait ou devrait remettre le Carnaval de Québec sur la table à dessin, de sorte que cela pourrait même aller jusqu’à enlever le Bonhomme Carnaval du concept de la fête!! Sous prétexte que les festivals de musique évoluent dans le temps en citant plusieurs événements du genre, qui ont attiré des grosses foules en peu de temps, qu’il faille tout chambouler dans les concepts et programmations de ces deux événements pour que ça reprenne. Le problème à Québec, je pense, c’est qu’il y en a trop des chambouleux d’événements qui se croient prophètes et à qui on donne plein pouvoir et argents, et qui prennent des mauvaises décisions!

Le meilleur exemple est vraiment le Carnaval de Québec dans lequel j’ai grandi. Pas surprenant, c’est ma tante, Pierrette Roy, qui a créé la chanson du Carnaval au tout début de la fête après avoir échappé au couronnement de la reine lors de sa participation comme duchesse, ce n’est pas peu dire. Enfin…sous prétexte que des petits « activistes » homministes voulaient participer au couronnement de la reine, bien on a tout jeté le concept à la poubelle!! Tiens! On va faire un virement jeunesse pis quoi d’autre encore!?! Ah oui, j’oubliais, enlever le bonhomme Carnaval parce qu’il est rendu accessoire.  Le Carnaval n’a plus besoin de ce personnage.

Demander aux organisations du Carnaval de Rio, des Tomatina de Brunol, au carnaval de Venise, aux Mardis Gras de New Orléans, demandez-leur pour le fun s’ils ont fait des changements majeurs à leurs événements depuis leur création? Suggérer pour le fun au Carnaval de Rio d’abandonner le concours de musique et de danse samba pour lequel tous les quartiers de Rio se mettent à blanc ($$), font des sacrifices toute une année pour passer à l’histoire, des quartiers aisés aux favelas d’où ressortent les chansons thèmes avec les plus beaux costumes? Le jour qu’on éberlué arrivera avec un tel changement, c’est l’armée que le gouvernement devra mettre dans la rue pour éviter la révolution. C’est la même chose dans tous les grands carnavals du monde entier. On s’ajuste, on peut y intégrer des nouvelles technologies soit, mais on ne change pas la formule, le cœur d’un événement, voilà!! Non, ici au Québec, on est plus fin que les autres. On va abandonner l’animation de la rue Ste-Thérèse, les courses automobiles sur glace, on va arrêter le couronnement de la reine du Carnaval avec tout ce que cela comportait comme esprit d’émulation dans tous les quartiers de la ville, parce qu’on achetait la bougie pour appuyer la petite Roy, fille d’Alfred. Tiens, on va composer une autre chanson du Carnaval parce que l’original ne sonne plus bien! Après on se demande pourquoi les gens ne se reconnaissent plus dans leur Carnaval? Qu’ils n’y participent plus! Le Carnaval de Québec se voulait la plus grande fête d’hiver et il aurait fallu bâtir autour du concept original. Voici ce qu’il aurait fallu faire. Rendre le couronnement de la reine encore plus grandiose. Impliquer davantage les populations dans les duchés à supporter leur petite fille du coin! Fuck les gens qui alléguaient que les duchesses étaient des petites filles sans intelligence manipulées, franchement! Elles étaient des ambassadrices, se promenaient avec Bonhomme dans les hôpitaux, prenaient la parole devant les journalistes. Elles sont toutes devenues des femmes très honorables dans la vie. Il aurait fallu diversifier les activités d’hiver à succès comme la course en canots et les courses de chiens. Faire des châteaux de glace encore plus pétés! Animer le site tous les soirs! Investir dans la féerie des parades d’hiver qui diminuent en distance année après année. Bientôt, elle va partir du coin de Cartier et elle va faire le tour du bloc. C’est sûr que cela prend de l’argent pour revoir les chars allégoriques, ses figurants, les places de festivités, mais vaut mieux investir une couple de millions pour renforcir son concept que de chercher à en inventer d’autres.

Et aujourd'hui ce 21 janvier, 1 mois après mon texte, Mylène Moisan, chroniqueuse au journal Le Soleil, signe un papier titré "On veut faire plaisir, mais..." avec lequel je suis entièrement d'accord et qui va dans le même sens que mes propos.

Pour Expo Québec? Bien je pourrais faire le même raisonnement autour du concept Expo Québec qui était une foire commerciale, d’amusement et agricole. On a abandonné le volet agricole, commerciale, on a voulu en faire une fête de sport extrême, y intégrer des shows de musique pour ressembler à tout le monde et quoi d’autre encore?  

Quel âge avez-vous vous? Avez-vous évolué depuis vos 20 ans? OKKKK vous avez changé votre tenue vestimentaire, vous êtes un peu moins comme ceci un peu plus comme cela, mais vous êtes resté foncièrement le même homme, la même femme, avec les même traits de personnalité qui font votre personnalité n’est-ce pas? Vous n’êtes pas allé jusqu’à changer de sexe hein? Si on vous a bien apprécié il y a 30 ans, il y a des chances qu’on vous apprécie encore pour les mêmes raisons aujourd’hui hein? Bien c’est la même chose!

Bonne fin de journée tout le monde

ROBERT HARMEGNIES MARKETING
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Aussi un rouleur!
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